Chagrin...
Plus je m 'entortille dans mes liens , plus je me pose la question du chagrin. Je crois ne jamais m' être autorisée à avoir du chagrin, ou plutôt à laisser prendre à mon chagrin la place qui lui est du.
Soit je le nie, le renie .Soit je le mets de coté pour ne pas empiéter sur celui de ceux qui me semblent y avoir plus droit que moi. Soit je suis sidérée. J' ai l'impression de n' avoir ni cerveau, ni coeur, ni pensée. Un grand silence m' envahit, je suis ailleurs, ou plutôt nulle part, absente. Et quand je reviens ,parfois des jours après, tout est cotonneux, les souvenirs embrumés, et le chagrin enfoui.
Quelques soient les petites ou les grandes peines de ma vie..."même -pas- mal" ou sidération, aucune autre voie ne me semble possible.
Avec le chagrin, vient le mot "consolation". Et pour paraphraser une phrase de Louise de Vilmorin..Je suis née inconsolée...
Alors peut être est- il temps d' accepter d' avoir du chagrin..peut être que la petite fille n' a pas été consolée..peut être que le chemin qui lui a paru bon pour survivre, la femme que je suis en voit les limites et doit elle le quitter....
Peut être est- il temps de m' aimer un peu , pour avoir envie de me laisser aller à tous mes pleurs, de me me prendre dans mes bras..enfin.
J' ai commencé ce billet ,il y a quelques jours, je n' arrivais pas au bout..alors, je l' ai laissé là, dans les brouillons...et puis passant chez Coumarine, et lisant un commentaire du Chat...je l' ai terminé. Dans mes mots ,surement y aura -t -il un peu des leurs...je m' en excuse et je les remercie...