C' est un joli nom Camarade...
J' admire (..) ceux qui continuent à commenter, à argumenter, les choses politiques. 58 ans de prises de positions, de choix, de débats, d' espoirs, de chutes et de rechutes, d' enthousiasmes et emportements ...et depuis quelques mois , un grand vide, un grand ras le bol...
Je ne dirai pas tous pourris, loin de là, je dirai peut être tous emportés par la médiatisation, les petites phrases, la recherche désespérée et desespérante des voix, l' oubli des autres et de la vraie vie.
J' ai perdu le fil de ce qui me donnait envie de comprendre, de savoir et surtout d' y croire.
20 % de FN en PACA, là, en bas de chez moi...
La peur des autres qui les hante.
Reprendre les mots des autres puisque les miens se taisent.
" Fatigué du mensonge et de la vérité
Que je croyais si belle, que je voulais aimer
Et qui est si cruelle que je m'y suis brûlé
Fatigué d'habiter sur la planète Terre
Sur ce brin de poussière, sur ce caillou minable
Sur cette fausse étoile perdue dans l'univers
Berceau de la bêtise et royaume du mal
Où la plus évoluée parmi les créatures
A inventé la haine, le racisme et la guerre
Et le pouvoir maudit qui corrompt les plus purs
Et amène le sage à cracher sur son frère
Fatigué de parler, fatigué de me taire
Quand on blesse un enfant, quand on viole sa mère
Quand la moitié du monde en assassine un tiers
Fatigué d'espérer et fatigué de croire
A ces idées brandies comme des étendards
Et pour lesquelles tant d'hommes ont connu l'abattoir
Fatigué de haïr et fatigué d'aimer
Surtout ne plus rien dire, ne plus jamais crier
Fatigué des discours, des paroles sacrées
Fatigué de sourire, fatigué de pleurer
Fatigué de chercher quelques traces d'amour
Dans l'océan de boue où sombre la pensée
"
Renaud, du temps ou je l' aimais... (1986)
Et je ferme les yeux ... je range mon cœur...j' occulte mon cerveau...
" N'Guyen la clandestine
Et Mamadou qu'on transfère
Et Sabrina qui tapine
Et ce Magyd qui dort par terre
Quand la salle se rallume
Le monde sort en silence
Les cardinaux en costume
N'étaient pas à la séance
"
Cabrel
Pourtant je sais que je redeviendrai, combattante, pour ou contre, défendre, accuser, pour ne pas laisser passer...
" C'est un joli nom Camarade
C'est un joli nom tu sais
Dans mon cœur battant la chamade
Pour qu'il revive à jamais
Se marient cerise et grenade
Aux cent fleurs du mois de mai "
Jean Ferrat
Mais, là....20 %....